Depuis plusieurs jours, le Planning familial français est attaqué pour des affiches affirmant que, dans ses centres, les travailleur·euses savent que “les hommes aussi peuvent être enceints”.
Nous vivons dans une société en mouvement ; ces dernières années, c’est un élan vers plus de diversité, d’équité, de respect des différences qui tente de faire bouger les lignes et les mentalités. En visibilisant les personnes minorisées et les discriminations dont elles sont victimes, elles poussent la société à ouvrir les yeux sur la multiplicité des identités qui cohabitent aujourd’hui. Ces identités existent, elles forment la réalité sociale qui est la nôtre aujourd’hui.
Toute personne a droit à un suivi de qualité en termes de santé, de santé sexuelle et reproductive, de santé mentale. Indépendamment de leur identité profonde, les personnes trans, tout comme les personnes appartenant à des minorités de genre et/ou dont le corps n’entre pas dans les cases des standards biologiques homme-femme, ont le droit d’être suivies dans leur parcours de santé, conseillées de manière adéquate et accueillies sans jugement.
En Belgique comme en France, le Planning familial a comme mission de “contribuer à l’optimisation de la santé et à l’épanouissement social […] [des] personnes”, dans les aspects liés à la vie relationnelle, affective et sexuelle. L’accueil et l’accompagnement des publics trans dans leur désir de parentalité s’inscrit donc dans ces missions qui leur sont attribuées par les autorités compétentes, et dans le respect des lois anti-discrimination. Au-delà de l’aspect légal, le Planning familial permet aux personnes aux besoins spécifiques de pouvoir s’adresser à des professionnel·les compétent·es, et ce dans un cadre bienveillant et respectueux. Cette campagne d’affiches ne fait rien d’autre qu’informer que le Planning français assure à ces publics souvent vulnérables un suivi de santé nécessaire et fondamental.
En tant que Fédération de centres de planning belge, nous apportons notre soutien et nous soutenons la philosophie du Planning français, soit l’idée qu’en tant qu’institution de santé, nous devons ouvrir nos portes et accueillir tous les publics, leur apporter une expertise qui tient compte de leur parcours, leur identité et leur réalité, dans un cadre inclusif et respectueux de leurs choix de vie et de leurs droits.
Nous dénonçons les attaques de l’extrême droite auxquelles le Planning français doit faire face et nous apportons notre soutien à cette institution qui, comme en Belgique, œuvre depuis des années pour permettre à toutes et tous de vivre une sexualité épanouissante dans le respect de soi et des autres, d’avoir accès à des soins de santé essentiels telle que l’IVG et la contraception, et de militer pour l’égalité effective des femmes et des hommes.
Nous dénonçons également les propos transphobes qui ont été véhiculés au travers de cette polémique et apportons notre soutien aux personnes trans, et particulièrement celles victimes de violences de toutes formes (en ce compris l’errance médicale) dans leur parcours de santé.
Pour en savoir plus:
Communiqué de presse du Planning Familial (France) – 19-08-22 : Cliquez ici